FISSURE ANALE

Une fissure anale est une maladie fréquente, correspondant à la présence d’une plaie ulcérée sur la muqueuse anale, suite à une déchirure de la peau. Elle est due à une hyperpression du sphincter anal (muscle de l’anus permettant la continence) associée à un défaut de vascularisation (apport sanguin) à ce niveau. Elle peut survenir spontanément ou après un traumatisme anal. Les symptômes sont essentiellement une douleur, parfois très intense, lors de la défécation.

Il peut exister des saignements ou une constipation associée. Une fissure anale doit être examinée par une médecin spécialiste (gastro-entérologue, chirurgien digestif) , car elle ne doit pas être confondue avec une autre pathologie (fistule, abcès, hémorroïdes…). En cas de symptômes persistants malgré les traitements locaux mis en place, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.

Examen

Un examen clinique par votre médecin ou chirurgien suffit pour évaluer l’indication de traitement. L’examen comporte un examen de la marge anale, un toucher rectal, et une anuscopie.

Au terme de cet examen, la stratégie de traitement vous sera expliquée.




Avant l'intervention

Avant une intervention, il sera nécessaire de réaliser une coloscopie, pour vérifier que les symptômes ne proviennent pas d’une autre maladie digestive, comme par exemple un polype du côlon ou du rectum.

Traitement & interventions

Plusieurs traitements doivent être associés :

  • Régularisation du transit intestinal
  • Crèmes, pommades relaxants musculaires et des antalgiques
  • Antalgiques 
  • Intervention : injection de Botox ou chirurgie. 
Injection de Botox

Le Botox créé une relaxation du sphincter pouvant permettre la cicatrisation fissure. Une récidive est possible après 6 mois lorsque l’action du Botox est échue. 




Fissurectomie - anoplastie

La fissure est retirée puis suturée. Elle est réalisée en ambulatoire. La cicatrisation prend 4 à 6 semaines.

Sphinctérotomie latérale

Cette intervention consiste à laisser en place la fissure et à réaliser une section partielle du sphincter interne anal, permettant une relaxation musculaire et une cicatrisation. Il s’agit de la technique la plus efficace mais réservée aux échec des autres traitements en raison d’un risque d’incontinence faible, mais à prendre en compte (<1%). Elle est réalisée en ambulatoire, et est indolore. La cicatrisation prend 2 semaines.

VOTRE PARCOURS DE SOINS :

Consultation :

Lors de la consultation, il vous sera expliqué la maladie et les différentes possibilités de traitement en détail : le principe, les risques potentiels d’une intervention.

Hospitalisation ambulatoire

L’hospitalisation se fait le matin de l’intervention. Il est important d’apporter l’ensemble du dossier médical pour l’intervention et la fiche de consentement à l’intervention signée. L’intervention est souvent réalisée en ambulatoire.. 

 

 

Intervention chirurgicale

Elle est réalisée sous anesthésie générale ou rachianesthésie, selon votre souhait, après discussion avec le chirurgien et le médecin anesthésiste.  Elle dure environ 30 minutes.

 

 

Période postopératoire

Boissons et alimentation sont reprises le jour de l’intervention, comme le lever et la marche, avant retour à domicile le soir.

Retour à domicile et consignes post-opératoires :

Après validation par le chirurgien et l’anesthésiste, le retour à domicile est autorisé. En quittant le service, il vous sera remis :

  • Les documents administratifs,
  • Les compte-rendu d’hospitalisation et opératoire,
  • Les ordonnances de traitement antalgique,
  • Un arrêt de travail (2 semaines),
  • Le  rendez-vous de consultation postopératoire et les consignes à suivre.
Consultation post-opératoire :

La consultation postopératoire à 3 semaines permet de s’assurer de l’absence d’anomalie. Au moindre problème postopératoire, il est nécessaire de consulter plus tôt le chirurgien ou la clinique.

 

 

SUITES OPÉRATOIRES :

Elles sont en général simples.

Les soins nécessaires seront réalisés par une infirmière à domicile. En cas d’anomalie ou pour toute question, notre équipe  est votre disposition.

Risques & complications :

Elles sont rares :

  • rétention urinaire dans 5% des cas
  • constipation
  • une infection locale est exceptionnelle,
  • retard de cicatrisation
  • incontinence transitoire aux gaz (20%) ou aux selles (<1%). Une incontinence définitive est exceptionnelle.



LIENS UTILES